deux policiers à Limoges, sera reconnu. Les hommes de ce maquis de Chéronnac,
passent début 1944 sous le contrôle de Antoine, de l’AS Cussac, et seront arrêtés fin
janvier 1944, fusillés ou déportés. Quelques hommes passeront aux FTP de Cussac
en mars 1944 et seront arrêtés.
Un autre petit groupe (dix hommes) va se reformer à Villessot (commune
de Saint-Christophe) en mars 1944. Restant en contact avec l’ AS Saint-Junien, il
passe au maquis FTP de Pressac en juillet 1944.
Deux mois plus tard, le 20 janvier 1944, sur dénonciation d’un « collabo »,
le maire de Chéronnac sera arrêté et déporté (rentré), ainsi qu’un membre de
l’état-major de l’A.S. Saint-Junien, caché à son domicile, ayant déjà échappé à
l’arrestation en début de mois (déporté non rentré).
Quant à l’agent français de la Gestapo ayant dénoncé le maquis de
Brigueuil, il est abattu le 20 novembre 1943 vers 20 h, du côté de la gare à Saint-
Junien, par un membre du maquis de Brigueuil. Les maquisards découvrent sur
lui une liste de noms de Saint-Juniauds (Varnoux Jean, abbé, Jardinet, Combette,
Chadourne, Salomon, Brunaud Marcel) et de juifs réfugiés, ainsi que l’argent qu’il
a touché pour la fourniture de cette liste. Les personnes dénoncées doivent fuir.
Personne n’est arrêté.
Fin décembre 1943, la dizaine d’hommes du corps franc restés à Villeneuve
après la seconde attaque du maquis, se retirent sur Limoges chez la mère du
plus jeune maquisard. Début janvier 1944, les hommes de ce Corps Franc vont
sur Béziers où ils seront arrêtés sur dénonciation à la fin du mois. Certains ont la
chance de s’évader du train en gare de Valence, les autres seront fusillés, déportés
ou internés. A la libération, les chefs de gendarmerie de Brigueuil, Chapeau, et
de Saint-Junien, Bort, bien qu’ils aient aidé le maquis pendant l’année 1943, sont
arrêtés par des « libérateurs ». Ils doivent leur salut à deux résistants de Saint-
Junien, dont un ancien du maquis de Brigueuil, qui sont allés les sortir de leur
géôle.
Parmi la soixantaine d’hommes passés au maquis de Brigueuil, nous
n’avons qu’une quarantaine de noms, dont une vingtaine de maquisards qui ont été
fusillés, déportés ou internés.
Comptes du maquis, sur lesquels figurent des indications, des noms, des
origines, etc.